
Didier Super
Dans le cadre du Festival Jacques Brel
Ta vie sera plus moche que la mienne
Didier Super, le moins qu'on puisse en dire est qu'il n'est pas ordinaire. Ni dans ses textes, ni dans sa façon de les dire, ni dans sa manière d'être.
A peine a-t-il posé le pied sur la scène qu'il nous a déjà assuré de sa haine. Le monde de ce "clown" c'est notre monde et ça n'est pas beau à voir (comme disait Sartre).
Il déguele un flot d'amertume que son constat de la marche claudicante des institutions qui nous régissent, a provoqué sur son organisme.
Et le pire de l'histoire et qu'il déclenche chez nous des rires inextinguibles. Ultime perversion de sa part, le miroir qu'il nous tend et qui est censé renvoyer notre grotesque image, nous croyons y voir un autre. Un plus ridicule, un plus en danger.
Et lui, "xénophobe", nous traite en étrangers. Il arborde les plus honteux travers de porc. Armé de sa bêtise comme d'un étendard il déclare la guerre à tout bon goût, à toute raison. Sa logique est de n'en avoir pas. Son humanisme et de n'être plus digne d'humanité.
Vous aurez compris à la lecture de ces lignes que ce spectacle est un Objet Théâtral Non Identifié et qu'il mérite de figurer à notre tableau comme une rareté à ne pas manquer.
Mise en scène : Juliette Marre et Christophe Correia
Théâtre Edwige Feuillère 03 84 75 40 66